lundi 1 juin 2009

Étude de k minuscule

 
quelle vue déplorable: 6 des 8 bacs en béton


 
érable à Giguère, orme de Sibérie et vinaigrier spontané


 
modèle d'attrape-plante avec trou de drainage...

 
c'est déjà mieux!


 
maintenant c'est parfait!

 
ça semble déjà se corrompre avec des drôles de trucs


J’ai suivi quelques années cet ensemble d’attrape-plantes hybrides dans le stationnement derrière un restaurant dans mon quartier. Je dis “hybrides” parce qu’il y a eu des plantations dans ces grandes conduites d’égoût en béton. Il y a eu aussi l’arrivée spontanée de différentes espèces.

On ne voit pas ici l’ensemble dans son plein développement plus tard dans l’été. Mais il faisait un très efficace écran sonore et visuel doublé d’une petite zone verte bien rafraichissante. C’est un stationnement bien terne et j’imagine que les voisins en face appréciaient ce mur vert.

Mais voilà, le resto a été entièrement rénové et le stationnement devait maintenant être refait. On rase tout et hop! les vieux trucs en béton...pleins de mauvaises herbes...La recette est connue: c’est la même histoire que le coteau de la Caserne.

On plante des arbres indigènes (des chênes bicolores?), quelques buissons pour faire de la strate, des graminées parce que c’est pas de soin et, pour faire fleurs, des hémérocalles. 1, 2, 3...C’est simple, non? Tout d’abord je ne comprend pas cette utilisation assez factice des arbres indigènes, comme un faire-valoir pour une sévère réduction de la diversité et de la disparition d’une flore spontanée. À coup sûr ce préjugé favorable aux espèces ligneuses est un manque cruel d’imagination. Une équation qui vient je ne sais d’où: arbre + indigène= tout bon! Pour le reste..et hop!

L’histoire n’est pas terminée. Enfin, comme on le constate, les “non-prévues” au plan d’amélioration des lieux se sont néammoins installées. Et comme au coteau c’est en bonne partie le paillis des plantes indigènes qui est le vecteur d’introduction...des mauvaises herbes!

Lâchez-pas les petites! (non-ligneuses...)


2 commentaires:

  1. J'en reviens aux érables à giguère qu'on nomme la ' mauvaise herbe ' des arbres . lorsque je marche dans un quartier et que j'aperçois un tel arbre dans la grâce de sa maturité, ma joie est profonde. Je ne sais pas trop pourquoi mais il semble que ça apaise une partie de moi !

    Il a si peu ce chance ce pauvre ! Son espérance de vie a chuté ses dernières années.

    Il serait intéressant de laisser aller ce dernier le long du boul. St-Joseph par exemple. On aurait un alignement non rectiligne qui serait sûrement très joli !

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  2. Les alignements parfaits d'arbres bien droit plaisaient aux rois. Aujourd'hui le dieu c'est l'automobile. Et ce véhicule préfère les choses bien droites, qui ne gênent pas la vue. Votre goût pour les formes bizarres est déplorable mon cher monsieur...suggérez-vous que l'on s'arrête à les contempler???

    Pfff! un autre poète, sans doute!

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