vendredi 2 juillet 2010

Herbe à poux et autres dangers


Le danger danger  dans la verd’herbe: tout va bien...

Jeudi après-midi, inspection du Champ des Possibles, but: évaluation du problème urgent de santé publique que représente l’herbe à poux. Résultat: je me suis fait mouillé par la pluie! Parce qu’à part cela, sur une échelle de 1 à10, l’infestation crainte et présumée se mérite le niveau 1. Les plantes peu nombreuses sont en colonies très bien localisées et méritent à peine qu’on s’en occupe. Essentiellement les plantes se trouvent le long des sentiers. Dans les grands espaces végétalisés il n’y en a pas pour ainsi dire. La plante n’est pas une bonne compétitrice. 




Daucus carota: ma bonne carotte! Quelle taille elle atteint cet été!

C’est donc un non-problème. Mais on s’en occupera! C’est l’entente que l’on a avec l’arrondissement. Une intervention pour la forme en somme, afin d’éviter les redoutables tondeuses de la biodiversité et des aspirations citoyennes. L’appréhension générale du danger d’un terrain vague induit toutes sortes de comportements. Pour remédier au désordre des herbes folles tous les prétextes sont bons: aujourd’hui ce sont les impératifs de la santé publique et demain ce seront les impératifs de la sécurité: on fauche le champ parce qu’on a peur... Les représentations sociales comme frein à la biodiversité urbaine! Vous me suivez? Samedi nous serons quelques volontaires à faire acte de présence et arracherons quelques plants pour la bonne mesure, les bonnes moeurs, etc. Venez quand même nous rencontrer et démontrer ainsi votre appui au projet du Champ des Possibles!




Les hémérocalles plantés il y a quelques années par Vincent le jardinier illicite sont en fleur.


Plus sérieusement maintenant: après le Guerilla Gardening, phénomène de plantation illicite dans les espaces urbains, faut-il maintenant saluer l’arrivée du Guerilla De-Gardening? Cet autre phénomène est le retrait illicite de plantes en milieu urbain. La semaine dernière, lors d’une visite avec un architecte et d’autres membres du Champ des Possibles, j’avais montré la très rare forme blanche de la vipérine (Echium vulgare). Cet après-midi elle n’y était plus! En m’approchant j’ai constaté ce que je craignais: quelqu’un l’a déterré et l’a apporté. Assez déplorable... pour information aux De-Gardener: les plantes produisent des graines... vous savez ces petits machins magiques, faciles à récolter, à mettre dans la poche et à planter ailleurs, illicitement...




Mais où est passé la vipérine blanche?

Donc, samedi on se réunit pour enlever une plante problématique absente... en attendant de faire face à la peur du loup se cachant dans les buissons. Pendant ce temps un comportement peu éclairé fait disparaître une rareté...




2 commentaires:

  1. Bon ! Enlever une plante absente, ça promet de ne pas être trop fatigant, c'est bon pour moi un samedi après-midi ça.

    (et pour le coup des graines, tout le monde n'a vraisemblablement pas la patience du jardinier...)

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  2. L'important quand on travaille c'est d'avoir l'air occupé. Ça demande beaucoup de concentration. On risque l'épuisement. Apportez beaucoup d'eau!

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