samedi 9 avril 2016

Imaginer le Parc La Fontaine 2





Orangé: asphalte (stationnements et rues). Jaune: terrains de jeu. Brun: dog-park.



Comment augmenter la superficie du parc La Fontaine? Facile… avec Photoshop en tout cas! 

En gros il faut d’abord se débarasser des stationnements (qu’est-ce que ça fait dans un parc?) et reprendre les bandes de terrain volées pour la circulation automobile. Il faut aussi sérieusement revoir la pléthore d’usages difficilement compatibles et certainement incongrus dans ce parc historique abritant des arbres patrimoniaux. Ces derniers ont payé (et payent encore!) le prix.

Sur cette carte (une simple approche de la question, je sais…) je figure aussi ces espaces soustraits, par des clôtures ou des gradins, à la continuité patrimoniale et paysagère du parc.




Ces garçons de 1894 seraient aujourd'hui au milieu de l'avenue du Parc La Fontaine.


Vous pouvez apprécier ces activités et en voir les avantages pour la santé et reconnaître la nécessité de leurs installations. Ça fait un peu 1950, mais enfin... L’espace dans l’arrondissement est rare, donc… Mais où s’arrêtera la multiplication des activités souhaitées, chacune avec des pousseurs d’agenda, et sa solide légitimité. Chaque sport a sa guilde foncière et établit une quasi-privatisation de l’espace. Nous n’y avons plus accès. Cet expansionnisme par l’intérieur détourne le parc public pour des usages et des occupations exclusivistes. Plus il y en aura, moins il y aura de parc… moins il y aura d’usages libres, non-programmés. Ces derniers me semblent pourtant bien avoir une démographie plus importante au parc. 

Mais il n’existe pas de fédération nationale des amateurs de farniente, de club de lecture sur gazon, d'association de pique-niqueurs, de fratries de lanceurs de bébé en l’air pour le faire rigoler, d'équipe de guili-guili sur les bancs de parc. Il n’existe pas d’association d’amateurs d’arbres patrimoniaux, non plus…



1951: fier drapeau, ouverture de la fermeture... (archive VdM). Grand peuplier debout.

Pourquoi ne pas chercher à retrouver le parc d’origine, du moins le ramener plus près des concepts élaborés il y a cent ans: lieu de repos dans la douce ombre et de promenade. On parle bien de remettre à jour les ruisseaux disparus!


C’est quoi la différence?

L’idée de reprendre les contours du parc, transformés en voie automobile n’est pas nouvelle. L’à-propos des stationnements et des voies de circulation qui le traversent est remis en question par bien d'autres. J’ai lu des commentaires sur la nécessité d’améliorer (de sécuriser) les accès au parc. Ce sont toutes de solides interrogations urbanistiques sur la connection et l’enveloppe extérieure du parc. 

Mais qui donc s’intéresse à l’intérieur du parc? Quand on aura un meilleur accès, à quoi on aura accès au juste? À des clôtures de terrain de sport?





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